Selon l’article L. 452-1 du code de la sécurité sociale, lorsque l’accident du travail est dû à la faute inexcusable de l’employeur, la victime ou ses ayants droit bénéficient d’une indemnisation complémentaire dans les conditions définies aux articles L. 452-2 et suivants du même code.
Selon la Cour de cassation, en vertu du contrat de travail, l’employeur est tenu à une « obligation de sécurité » envers le salarié. Il s’agit là d’une obligation de résultat, d’un véritable devoir de prévention. C’est le non-respect de cette obligation qui constitue une faute inexcusable dans la mesure où :
Comme toutes les actions qui relèvent de ce contentieux général, on distingue en principe deux phases :
Il résulte de l’article L. 431-2 du code de la sécurité sociale que l’action en reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur se prescrit par 2 ans à compter :
Alors que la réparation de la maladie professionnelle est en principe forfaitaire, la reconnaissance d’une faute inexcusable de l’employeur permet d’obtenir une indemnisation complémentaire.